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Revue de presse du 06 novembre

05/11/2021

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    Flâner tranquillement par les venelles et les quéreux. S’apercevoir que les fières roses trémières se rabougrissent et se noircissent au coin des rues. Ecouter les tintements de cloches, liens sonores entre les générations couardaises qui furent, et celles qui sont. Traverser le village, humide et pâlement ensoleillé. Rêver en esprit libre du Peu Ragot, du Peu Bernard ou de la plage des Prises… Et puis planter brusquement son regard étonné entre un « blockhaus » rutilant de blancheur et le « dernier des soldats » qui monte une « garde verte » devant l’armée du béton de la Maline. Le pin (parasol) à rendez-vous avec  un théâtre ! Une chanson ? Plutôt une complainte.

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    Ah, la Maline qui fait un drôle de voyage ! Lionel Quillet l’avait dit à l’AG de l’APSC du 19 août «venez donner votre avis sur la végétalisation de la Maline ! ». Car pour les plans, c’est fini ! Et si les Couardais n’étaient pas contents, attention, le Président de la Communauté des Communes menaçait de délocaliser la Maline !!

    La bâtiment possède évidemment ses contraintes techniques pour devenir ce « haut lieu culturel rétais » que d’autres villages de l’île nous envie avec constance.

    Certes ! Mais, nous l’avons souvent dit entre nous et lors de nos réunions… C’est moche ! On dirait une sorte de « blockhaus » ! D’ailleurs, un professeur allemand,  Helmut WeiBenhof, écrit avec un humour « à l’allemande » que cette « Maline est colossal ! » Un euphémisme drolatique ! C’est un courrier des lecteurs du Phare de Ré , repéré avec délice par l’un de nos adhérents  et membre du Conseil d’Administration. Lisez toute cette lettre ouverte écrite d’une plume légère et vive, trempée et acidulée ! Notre professeur émérite d’outre-Rhin fait une suggestion en lieu et place d’un beau « rooftop » végétalisé qui aurait été du meilleur effet et utile aux beaux jours pour échanger un verre à la main avec les artistes ! « Mettez un sémaphore sur le haut du bunker », préconise cet amoureux allemand de Ré ! L’APSC se bat pour que la végétalisation du site soit au moins une réussite. Le premier acte serait, Messieurs Quillet et Rayton, de sauver le « pin parasol ». Joignez vos actes à vos paroles !

    Culture encore. Ne sortez que vos appareils photos, pour le 8ème concours photo de notre village dont les inscriptions ont été bouclées le 1er novembre dernier. «5 prix seront décernés en avril 2022 », dont un « coup de cœur » attribué par la rédaction de l’hebdomadaire rétais. Certains voudront-ils un jour photographier des éoliennes pour participer à un concours de photos ? Jamais ces objets ne pourront symboliser la vie rétaise ! Le Phare de Ré titrait récemment : «ce projet éolien qui inquiète ».

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    Alors, justement, sur le dossier des Éoliennes sur lequel votre association, l’APSC, fait régulièrement un point. Un point, mais juridique cette fois, réalisé par la magazine, Ré à La Hune : Sur le projet des éoliennes off-shore, qui concerne Ré et Oléron, l’avis des citoyens est juste balayé par le vent ! Balayé d’un revers de main par l’Etat ! La démocratie participative , une tempête dans un verre d’eau ? La France ne respecte tout simplement pas « la Convention d’AARHUS ratifiée en 2002 par la France inscrit le respect des droits du citoyen dans la charte de l’environnement adossée à la Constitution Française. » Dont acte. Ce texte impose l’accès à l’information sur toutes les données environnementales, et la participation du public au processus décisionnel pour tout projet qui le concerne. Mais pas pour le parc éolien off-shore industriel marin Sud-Atlantique ? « L’Etat a saisi la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) sur 2 questions restrictives :

    1) déterminer une zone préférentielle et la puissance – 500 ou 1000 MW – d’un 1er parc éolien situé à l’intérieur d’une surface de 300 km2 en zone Natura 2000, en plein Parc Naturel Marin. Choix limité pour le moins. Et très orienté.

    2) étudier l’opportunité d’un 2ème parc et identifier une zone préférentielle et la puissance du parc pouvant atteindre 1000 MW. », écrit Ré à la Hune.

    La débat public, qui engage une partie de l’avenir de Ré, a débuté le 30 septembre 2021. Il sera clos le 31 janvier 2022 ! Fermez le ban, il n’y a rien à voir ! Cinq petits mois au pas de charge pour faire tourner les pales des éoliennes sans coup férir ! Alors certes,  une Commission Particulière du Débat Public (CPDP), – mais qui n’est pas décideur mais simplement consultative-, a été missionnée. La belle affaire ! Rappelons que ce n’est pas elle qui a choisi les questions posées au public. Une commission de débat public qui « subit » les questions posées par l’État. Une « caisse enregistreuse » de la bonne parole étatique loin du large débat pourtant nécessaire autour de la présence sur nos côtes des « grandes dames blanches » qui en inquiètent plus d’un. Le Littoral, hebdomadaire de la Charente Maritime, titre à la fin octobre , sur l’île d’Oléron « les maires se positionnent ». Le débat dans la classe politique fait rage. La société civile donne aussi de la voix. Ainsi, le PDG de Total, Patrick Pouyanné dans un dossier publié par le magazine «Challenges» et intitulé «Energies renouvelables, le pari impossible sans le nucléaire» déclare : «on ne peut pas développer l’éolien et le solaire contre les gens ». Eh bien, si ! C’est possible visiblement en France, et notamment sur la côte Atlantique ! Ailleurs en France, la colère gronde aussi, dans le journal Le Monde, on peut lire : « Depuis le printemps 2020, 22 machines sont plantées à côté de la montagne Sainte-Victoire, à l’est d’Aix-en-Provence. Un front hétéroclite d’opposants se mobilise pour demander leur destruction » et ce témoignage au pays de Cézanne : « Vingt-deux mâts de 80 mètres, dotés de pales de 45 mètres de long, brillent dans le soleil provençal. « La nuit, ça clignote et ça perturbe mes animaux, et quand c’est le vent d’est, on entend le bruit de leurs pales », s’énerve-t-elle, à côté de ses trois patous, qui veillent aux loups. » Du loup à l’aigle, pour partager nos mémoires.

    Vous souvenez-vous du film mythique «le jour le plus long » sur le débarquement ouvrant la voie à la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Il fut tourné en partie sur nos plages rétaises. Des décennies plus tard, une société de production américaine s’intéresse aux lieux de mémoire de toute cette période dans le département, rapporte le Phare de Ré. L’une de nos adhérentes, Sophie de la Maison de la Presse a repéré que cette «production» américaine était venue faire un repérage jusqu’au monument aux morts de la Couarde. Aigle de bronze suspend ton vol, et vous heures propices suspendez votre cours ! A tire-d’aile vers le Nord couardais.

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    Quelques centaines de mètres à vol d’oiseau justement, la zone artisanale de la Couarde faisait la fête le 23 octobre dernier. Tout le village avait rendez-vous au lieu-dit des Feux Morin pour découvrir nos artisans sur leur lieux de vie professionnels. Oui, la zone artisanale couardaise était bien sur « son 31 » comme l’écrit joliment le Phare de Ré. Un lieu de vie excentré du cœur de village mais qui mériterait, comme c’est le cas d’entre d’autres communes rétaises, un avenir plus radieux, plus structuré et plus installé.

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